Je voulais atteindre des horizons meilleurs,
Des contrées inaccessibles, des pays lointains,
Des sommets, la quintessence de l’été,
j’étais prêt, équipé, vacciné, estampillé, pucé.
Mais le feu était rouge.
Je descendais de ma calèche,
Et je comptais mes sous en poche.
C’était pas brillant, de la ferraille.
J’allais encore coucher dans la paille.
Mais qu’est ce qu’il a ce feu ?
Assis dans ma voiture au volant,
Le moteur tournait elle avançait,
Mais moi je ne le voulais pas,
Oh c’était bizarre, c’était lent.
Je le savais que ça allait pas passer.
La rue était vide, silencieuse,
Mais pourtant il y avait ce feu.
Je ne maîtrisais plus rien, seul.
Prisonnier d’une éternité.
Le temps avait figé l’été dans sa gueule.
Un autre feu m’arrêta vite.
» L’été est coincé en retard ! »
Tous énervées dans leurs voitures,
Avaient remisé tout espoir.
Asphalte, cet éternel recommencement.
Attendre encore quelques semaines,
Là je devais aller bosser,
J’étais surveillé par les chefs,
C’était pas encore les vacances.
Le jour s’était levé sur du gris moyen.
Un jeune arabe en trottinette,
Traversa les passages piétons.
Ça s’agitait encore un peu,
Au bureau on recevait des gens.
J’étais ailleurs déjà, l’été investissait mon temps.
/