Bio biodégradable


Je est un autre.

La marionnette choisie par Wikipédia est un polichinelle. Je me souviens du petit théâtre de marionnettes à Royan chaque été quand j’étais petit. Polichinelle tapait Gnafron à coups de bâtons, ça sonnait fort, je me demandais s’ils allaient casser les marionnettes, j’avais mal pour elles.

À propos de moi :

Nous sommes dans nos vies les marionnettes et en partie seulement les marionnettistes, le manipulateur des fils reste dans la pénombre avec ses intentions. Je suis né en 1968. J’ai eu plusieurs professions plus ou moins bien exercées. J’ai donc 56 ans et je suis souvent devant un ordinateur. Ma vue baisse, mon esprit devient réactionnaire, nostalgique, mais pas conformiste. Je vis en province, à la campagne, je suis resté dans le même coin toute ma vie. Je viens de planter un pin noir du Japon dans un pot, il est tout petit. Je lui fais confiance pour grandir et vivre plus longtemps que moi. Un jour je le transférerai dans la terre du jardin.

Nous sommes le 20 avril 2024. Je suis formateur pré insertion actuellement. J’accompagne des bénéficiaires de Pôle Emploi dans le cadre du dispositif Prépa Compétences. Je les aide dans l’organisation de leurs projets professionnels. En parallèle, je les appuie dans leurs démarches numériques et leur appropriation des outils bureautiques. Mes activités de développement des compétences numériques concernent également l’appui renforcé des stagiaires du qualifiant du centre AFPA dans lequel je suis salarié. J’assure des tâches administratives de suivi des parcours. Je coordonne à l’AFPA le dispositif « Déclic pour l’Action » prescrit par les missions locales et l’E2C.

Mon objectif pour ce blog est de faire tomber mes masques. Si vous voulez me lire, alors suivez-moi.

« What’s real? What’s not? That’s what I do in my act, test how other people deal with reality. »

Andy Kaufman

56 ans, et les seniors

De ma génération X, que deviennent les nouveaux seniors ? Coincés entre les boomers et la génération Y, nous arrivons vers nos vieilles années. Peut-on nous définir en tant que génération ? On ne veut pas nous pointer du doigt mais on arrive en masse. Quand on voit qu’on colle des enfants en premier ministre, va-ton se laisser déborder par les boomers qui ne veulent pas vieillir et les jeunes Y qui se comportent comme des vieux ?

J’ai toujours ce sentiment que tous les opportunistes ont effacé l’apparition possible de l’âme d’une génération de la technologie.

Né en 1968 : ma mère m’a dit qu’elle traversait Paris avec moi en landeau pendant les manifestations. Je ne me souviens pas.

Les années 70 : Les murs étaient bruns avec des motifs arrondis, les poufs gonflables étaient oranges, il y avait des couleurs vives dans le vêtement et le design. Les années hippies étaient encore dans les cheveux longs et la crise du pétrole n’avait pas encore éteint l’espoir.

Les années 80 : L’esprit matérialiste et artificiel de ces années dure encore aujourd’hui. Qu’est ce que j’ai détesté ces années. Cela sentait déjà le sapin. Tout devenait vulgaire, la culture des images commençait à recouvrir le sens profond de la vie. Les années Tapie, le commerce, le début de la fin de l’espoir d’un monde meilleur.

Les années 90 : j’avais 22 ans en 1990, et je me demandais ce que j’allais pouvoir bien foutre dans ce monde qui commençait à ressembler au monde technocratique d’aujourd’hui mais sans internet et sans smartphones. Il y avait quand même l’arrivée de l’informatique personnelle. Les ordinateurs arrivaient gentiment dans les maisons branchés sur des moniteurs cathodiques ou sur la télé du salon. L’avenir était marketing et technologique. A la radio déjà, on sentait une contre culture qui n’aimait pas le monde dans lequel on était obligé de consommer.

Les années 2000 : on attendait un bug style fin du monde. Tous les ordinateurs allaient-ils dérégler l’économie mondiale ? Ben non, malheureusement les compteurs n’ont pas bougé. Les riches sont de plus en plus riches les pauvres encore plus pauvres, et l’Europe imite les Etats-unis. Je travaille alors dans une agence de publicité. C’est pas glorieux. Toujours j’observe ce monde et son insatiable mercantilisme.

Les années 2010 : Internet va de plus en plus vite. C’est mieux pour les actionnaires, on fabrique de l’argent plus vite. Le monde n’a plus aucun intérêt. On voit bien qu’en plus, la planète est saccagée, que le désert avance, et que cela ne peut plus durer. Chacun dans son coin, les gens trinquent soit avec du champagne ou des bières bon marché.

Les années 2020 : là je deviens vieux. L’épisode COVID est l’épisode le plus délirant que j’ai jamais vécu dans l’histoire. Aldous Huxley, le meilleur des mondes, on y est. Le monde est un village où on décide ta vie à ta place. Tu dois signer un papier pour t’auto contrôler pour sortir une heure dehors. Au secours ! Pas de problème l’obéissance est universelle, tu te fais engueuler par la masse public si tu refuses le jeu obligatoire. Imaginez qu’à la fin des années 80 on est interdit à tout le monde de baiser à cause du sida. Hop on vous fout une amende sinon. L’hystérie collective, comment tout ça ne peut pas donner une guerre ? La guerre qui vient va avoir des vertus sanitaires. Moins de monde, on reprend à partir des fourmis qui résistent à la radioactivité.

Politique :

Houlala, il en est de la politique comme de la religion, on marche toujours sur des œufs. Je suis de gauche, je suis réac, je suis souverainiste, je suis universaliste, je suis libéral, je veux un état protecteur, je veux tout, comme les enfants dans un magasin de jouets inaccessibles. Je n’aurai rien. Je dois avoir un fond anarchiste. Je cherche sur la toile , sur X, sur les médias de gauche, je peux donner un lien vers un article qui me convient, généralement payant, mais pas vers un média global dont tous les articles ne me conviendront pas. A droite, certains souverainistes peuvent me convaincre sur certains points. Mais dès que ça touche aux mœurs, ils ont des peurs que je ne partage pas. Comme à l’international, ça sent la guerre, être pacifiste bien sur, mais parler dans le vide, non. Va parler avec un islamiste, avec un dictateur ou à un magna des industries. La politique est un club de gens instruits, assis, qui pensent pour les autres. En France, c’est la maladie, ce sont les anciens étudiants des grandes écoles qui pensent, les autres doivent se servir de leurs mains ou abîmer leurs mental sur des tâches répétitives. Quelque soit le régime, il faut vouloir s’en sortir, il y aura toujours les vainqueurs et les vaincus. Parfois, au désespoir des uns et des autres, je vote.

Le seul article que j’ai écrit un peu politique, date de quand j’étais en phase de licenciement à l’AFPA . J’avais un blog à Mediapart.

https://blogs.mediapart.fr/vincent-nesler/blog/110619/un-plan-social-qui-nen-finit-pas

Je suis toujours syndiqué à la CGT dans mon entreprise. Il faut du monde là.